C'est le plus grand des mammifères non
marsupiaux de ce grand continent. Il a pu se développer en isolement des autres
chiens domestiques depuis 5000 ans, donnant un chien sauvage. Introduit par les
navigateurs originaires de l’Asie du sud-est, comme le prouve les tests d’ADN
mitochondrial.
Le dingo présente des caractères associés à la domestication,
comme des marques blanches sur le pelage, un museau large, des dents serrées au
niveau des prémolaires et des sinus frontaux importants. Il mesure environ 55
cm au garrot mais peut être plus grand, pour un poids de 25 kg en moyenne. Il
porte les oreilles droites et il a un poil court de couleur rouge clair, jaune
brun, ou brun. Certains pensent qu'il a été amené par les humains arrivés dans
l'île à pied, au moment où le niveau des océans était assez bas pour le
permettre.
Il évoque les petits loups indiens, Canis lupus pallipes,
comme les chiens parias d’Asie du Sud Est. Il est donc probable qu'il descende
directement des chiens originairement domestiqués à partir des loups indiens
apprivoisés. Il serait donc un descendant du cuon d'Asie Tropicale. Les
aborigènes l'ont souvent apprivoisé et utilisé pour la chasse. Comme tous les
canidés, il s'est parfaitement adapté aux extrêmes climatiques et on le trouve,
aussi bien dans le désert que dans les neiges des montagnes.
Il vit souvent en bande avec des mœurs sociales très développées. Les femelles
n'ont des chaleurs qu'une fois par an, elles savent élever leurs petits avec
dévouement. L'homme, comme d'habitude, est le véritable prédateur de ce chien
redevenu sauvage et en plus du fusil, des pièges et du poison (prime de 50
dollars par peau), il a mis en place une " clôture à Dingos " (Dingo
Fence) à l'échelle du pays (5320 km de long). Race ou sous-espèce, le Dingo
risque de se voir condamner à disparaître et le seul moyen de le sauver serait
peut-être de faire reconnaître la race, en sélectionnant les sujets les plus
homogènes.
L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) l’a
classé en 2004 dans la liste rouge des espèces vulnérables. Quelquefois l'homme
dit primitif (aborigènes) pourrait donner des leçons à l'homme civilisé, si on
se rapporte à cette citation de Lumholtz au début de l'arrivée des blanc :
"Le Dingo, est un personnage important de la famille: il dort dans la hutte; on lui donne abondamment à manger, non seulement de la viande, mais aussi des fruits. Son maître ne le frappe jamais, mais se contente de le menacer. Il le caresse comme un enfant, le débarrasse de ses puces, et l'embrasse sur le nez… Il a un flair excellent et peut suivre à la trace toute sorte de gibier. Il n'aboie pas. Quelquefois il refuse tout à coup d'aller plus loin; son maître le hisse alors sur ses épaules, manière de cheminer que le Dingo apprécie fort." ...
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