Le Thaï Ridgeback
Copyright Joseph ORTEGA
Comme son nom l’indique il
est originaire de Thaïlande, où on le trouve mêlé à la population dans tous les
villages, vivant en commensal de l’homme et se nourrissant de déchets à la
manière des chiens parias. On peut penser qu’il est issu d’un mélange de
plusieurs chiens de l’Asie du Sud-Est.
Comme la plupart de ces
chiens, nés d’une série d’accouplements au hasard des rencontres, on obtient un
type de format moyen, très rustique, adapté parfaitement au milieu et au mode
de vie, capable de servir l’homme comme auxiliaire mais également apte à
survivre par ses propres moyens. Un véritable chien de type
« primitif », ni trop grand ni trop petit, un museau lupoïde, comme
le Dingo australien, des oreilles triangulaires et assez grandes portées
dressées, un poil ras permettant de supporter un climat torride, une queue
assez longue qu’il peut porter enroulée légèrement sur le dos. Son pelage peut
avoir toutes les couleurs, le fauve reste la base mais il peut porter du noir,
du gris, ceux qui sont complètement gris clair sont appelés
« bleus », les éleveurs des Etats-Unis les recherche plus
particulièrement pour leur originalité.
Son tempérament est vif avec
un caractère plutôt méfiant. Il est utilisé comme chien de berger pour
rassembler ou conduire le bétail ou pour aller à la recherche des cochons
égarés.
Certains Thaïlandais vont
l’employer comme chien de chasse en forêt, quelquefois en collaboration avec
des éléphants domestiqués, pour pouvoir approcher le gibier. On peut le voir
sur les navires qui arpentent le Golf de Thaïlande ou la Moon river, une
rivière de 675 km, gardant les marchandises contre les rats et souvent contre
les humains. Quelques uns servent de repas aux peuplades situées dans le
triangle d’Or qui apprécient sa chair et lui prête des vertus aphrodisiaques et
thérapeutiques ( surtout ceux de couleur jaune).
Sa particularité, évidemment,
c’est la crête dorsale qui suit sa colonne vertébrale, d’où son nom de
Ridgeback on pense immédiatement au Rhodesian Ridgeback ou « Rhodesian
Pronkrug honde » (chien rhodesien à parure dorsale) en afrikaaner, qui par
un phénomène de convergence présente le même « ridge ». Cette crête
est formée de poils qui poussent dans le sens inverse des autres poils, elle
commence derrière les épaules et se prolonge jusqu’à hauteur des hanches, sa
forme est celle d’une épée avec deux couronnes identiques placées l’une en face
de l’autre.
Le comportement du Thaï est
celui des chiens très proches encore du naturel, il peut avoir des rapports
très proches avec son maître sans pourtant devenir pot-de-colle, dans la maison
il est assez discret, ni trop remuant, ni trop aboyeur, il préférera vivre
plutôt à l’extérieur dans un grand jardin avec une bonne niche pour se protéger
des intempéries. Avec les étrangers, il demeure très méfiant et ne vient pas
facilement au contact, ce qui en fait un excellent gardien pour prévenir car il
n’ira pas jusqu’à mordre.
Son entretien est aisé et un
brossage régulier suffira à faire briller son poil ras et à le débarrasser des
impuretés, en général il n’a guère de problème de santé car la sélection à été
très « naturelle » dans son pays où, sans vaccination seuls les plus
robustes peuvent survivre.
Enfin, comme toutes les races
où on cherche à conserver une originalité à travers la sélection, il peut être
touché par le « Sinus dermoïde » comme son homologue Rhodesien, il
s’agit d’un kyste avec invagination de la peau vers la moelle épinière en avant
ou en arrière de la crête.
La race a été reconnue
officiellement en 1993, elle reste néanmoins très confidentielle.
En 1995, deux Thaï Ridgeback
étaient présents au Championnat de France à Longchamp ( Parsi), en 1997 un
sujet sera inscrit au Dog show de Bruxelles, en 1999 on comptera 16 naissances
en France enregistrés au L.O.F.
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