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Les articles : Ethologue - Ethologie - Loup
Différences entre le loup et le chien 24/10/2011 [Lu 3936 fois]
 


"On ne peut reconnoître les caractères distinctifs de la conformation du loup, relativement aux autres animaux, qu’en le comparant aux chiens, parce qu’il leur ressemble plus qu’à aucun autre animal ; mais il y a tant de variétés dans les diverses races de l’espèce des chiens, que cet objet de comparaison change de forme et de couleur sous les yeux de l’observateur. A chaque génération l’on voit des différences dans la figure du corps des chiens métis et dans la qualité du poil ; chaque partie s’alonge ou se raccourcit, s’enfle ou s’effile ; le poil croît à l’excès, ou disparoît en entier ; les couleurs prennent toutes sortes de teintes, etc. Les caracteres de la conformation extérieure des chiens se multipliant et changeant ainsi chaque jour avec leurs races, on ne trouve presqu’aucune différence constante entre le chien et le loup ; mais s’il y avoit des chiens sauvages, les caractères de leur espèce paroîtroient sans altération, et seroient fixes comme ceux des loups, alors on pourroit déterminer les différences qui sont entre ces deux espèces d’animaux. Pour suppléer en quelque façon au chien sauvage qui nous manque, il faut choisir parmi les chiens domestiques ceux qui ressemblent le plus au loup."
Buffon

Les ancêtres du chien

Le premier sur la liste est sans doute le Canis lepophagus en Amérique et le Canis cipio en Espagne, tous deux apparus il y a moins de 10 Millions d’années.
L’ancêtre du loup, Canis etruscus, serait apparu il y a 2 Millions d’années. Le loup et ses différentes sous-espèces est présent il y a moins d’un million d’années : Canis lupus lubellensis, C. l. edwardii, C. l. variabilis, C. l. chanco.
Le loup de chine, C. l. chanco, est déjà proche du chien actuel avec une crête sagittale moins prononcée, une carnassière inférieure plus petite (22 à 24 mm au lieu de 28 mm), un museau plus fin. Il va accompagner les hommes en Amérique, en passant par le détroit de Behring, il y a moins de 14 000 ans.

On sait maintenant que la domestication du loup a commencé il y a plus de 100 000 ans, ceci grâce à l’analyse de l’ADN. L’ADN mitochondrial comprend 16 500 paires de bases chez les mammifères. Il ne présente pas les grandes séquences non codantes trouvées dans l’ADN nucléaire. Les spermatozoïdes n’apportent pas de cytoplasme lors de l’ovogenèse. L’ADN mitochondrial est hérité de la mère.

Les loups qui vivaient au voisinage des hommes profitaient des restes des proies abattues par les humains, en cas de disette les hommes faisaient l’inverse en faisant fuir les loups qui capturaient une proie. Le loup pouvait servir également de nourriture, d’autre part leurs peaux pouvaient être utilisées. Plus tard, le chien va continuer d’être mangé (Grec, Gaulois), et ce qui est encore le cas en Afrique de l’Ouest, les Philippines, la Corée, la Chine…

La véritable domestication commencera au néolithique, lors du début de l’agriculture. Si on se réfère aux essais de domestication expérimentale, comme celle du renard, par Beljaev (qui commence en 1892), il suffit de 30 générations pour voir apparaître des modifications morphologiques importantes (marques blanches, oreilles pendantes, etc.). Selon les dernières recherches concernant l’ADN, les chiens seraient issus de différentes lignées de loup, avec éventuellement une hybridation avec le coyote (Amérique) de temps à autre. Les différences concernant l’ADN Mitochondrial est de seulement 0,2 % entre chien et loup, mais de 4% entre chien et coyote.
  
Chez le loup, les caractères de base qui ont servis aux hommes à évoluer vers le polymorphisme étaient déjà présents. On peut prendre l’exemple de la taille en évoquant ceux qui ont la plus petite taille (Canis lupus arabs ou Canis lupus pallipes qui ont une taille de 50 cm et pèsent moins de 20 kg), ou la plus grande (loup de l’arctique ou d’Amérique qui peuvent mesurer plus de 80 cm pour un poids de plus de 60kg). Au niveau des coloris de pelage il y a également une grande variété.



jeune louve "imprégnée" à l'homme
  
Les différences entre le loup et le chien

Les modifications apportées par l’homme vont être nombreuses et souvent liées au type d’utilisation (garde, lévriers, bassets, etc.) ou à l’esthétique (pelage, taille avec mutation vers un type juvénile, faciès, etc.), mais d’une manière générale on remarque :

        -         Pédomorphisme : persistance de caractères juvéniles
        -         Oligodontie : perte de dents, diminution de leur taille
        -         Polydontie : trop de dents
      -    Raccourcissement de la face, visible surtout au niveau de l’os maxillaire, la rangée
      -    Dents jugales (prémolaires) resserrées, se chevauchant. EGERBOL (1961) définit l’indice de chevauchement comme le rapport des longueurs additionnées des pré-carnassières à la distance entre les alvéoles de la canine et de la carnassière (au maxillaire).
       - Longueur de la carnassière sup. P4 > longueur des post-carnassières M1+M2 chez le
loup, < chez le chien, avec l’exception du loup indien, Canis l. pallipes.
       - Longueur de la carnassière sup. P4 < 22 mm chez le chien, ≥ 25 mm chez le loup.
       - Bord caudal du palais osseux en arrière des dernières molaires supérieures M2 chez
le chien, à leur niveau chez le loup.
       - Processus zygomatique de l’os maxillaire très écarté chez le chien, formant un angle
aigu chez le loup.
       - Raccourcissement de la crête sagittale externe et protubérance occipitale externe
beaucoup moins saillante chez le chien.
       - Formation du stop, angle obtus entre le crâne et la face
       - Sinus frontaux plus développés
       - Yeux plus arrondis et dirigés plus en avant. L’angle orbitaire serait supérieur à 49° chez le chien, inférieur chez le loup.
       - Bulles tympaniques volumineuses et arrondies chez le loup, réduites et aplaties chez
le chien.
       - Capacité crânienne réduite chez le chien.
       - Mandibule plus convexe à son bord ventral.
       - Processus coronoïde plus étroit et plus incurvé caudalement chez le chien et
C.l.
chanco.
       - Longueur de la carnassière inférieure M1 < 23 mm chez le chien, ≥ 23mm chez le
loup (23-24 mm : 7 % des loups eurasiatiques ; ≥ 25 mm : 93 % des sujets.
       -  La pression de la mâchoire serait de 150kg /cm2 pour le loup et de 70kg /cm2 pour un chien comme un berger allemand.
       -  Chondrodysplasie : os de la base du crâne et de la mâchoire inférieure (bouledogue)
       -  Diminution de la taille du cerveau
       -  Néoténie : taux de croissance réduit, absence de soins parentaux par les mâles, diminution de la distance de fuite vis-à-vis de l’homme
       -  Peau plus lâche
       -  Perte de pigments (albinos) ou abondance avec une distribution inégale et des tâches de couleur (dalmatien)
Si l’on s’en tient à la taxinomie ou science de la classification par les ressemblances, il est vrai que pour un œil non averti certaines races de chiens ressemblent beaucoup au loup.



Contraste de couleurs du pelage peu marqué, queue courte et pendante, pattes longues, angulation arrière peu accentuée...



Pourtant des différences sont flagrantes, on peut en citer quelques unes
 
Le loup :

-         N’a pas de stop
-         La crête sagittale au dessus du crâne est plus développée
-         L’angle orbital est de 40 à 45° (53 à 60° chez le chien)
-         Le volume crânien est de 30% plus grand
-         Masque labial clair (joues) peu étendu chez le loup
-         D’une manière générale le contraste de couleurs du pelage est peu marqué chez le loup
-         On peut trouver une bande noire le long des pattes antérieures (Loup européen)  
-         Il est plus haut sur patte
-         L’extrémité des pattes est plus large (pression au sol de 90 à 120g/cm2)
-         Sa cage thoracique est plus étroite
-         La démarche est sautillante
-         Les yeux sont en amandes
-         L’iris est souvent jaune
-         Oreilles plus courtes et arrondies
-         Assez puissant pour déplacer une proie de plus de 2 fois son propre poids
-         Réduction générale de la taille et des dimensions osseuses
-         La queue est pendante ou droite horizontale, plutôt que recourbée comme chez le chien (Caude Curvata, comme disait Linné)
-         Il peut courir aussi vite qu’un lévrier pendant peu de temps, mais son allure est plutôt le trot, sans doute plus endurant (à 8 km/h sur des distances jusqu’à 70 km) que la plupart des chiens, y compris le berger allemand chez qui il est également aussi économique (pour aller très loin sans fatigue) : ample souple et rasant…



La meute en chasse, le dominant en tête (ce n'est pas toujours le cas), les jeunes en arrière

En ce qui concerne le psychisme

-         Le loup vit dans un monde perceptif plus riche, déjà par le fait que ses sens sont plus aiguisés (10% de plus de tissu olfactif par rapport au chien, angle de vision de 250°, ouïe ultra-sons de 60 dB aux infra-sons de 20 dB), d’autre part son cerveau de plus grande capacité est lié au système primitif instinctif de survie (d’où la distance de fuite vis-à-vis de l’homme plus importante). Si on le soumet à des tests, il est capable de résoudre beaucoup mieux les problèmes que le chien.


Au niveau comportemental, ce qui apparait :

-         Le louveteau est plus éveillé que le chiot du même âge,
-         Chez le loup le goût du jeu est plus précoce, il joue plus longtemps, les jeux sont plus riches
-         Le loup joue en silence
-         Chez lui les combats sont plus ritualisés, il y a moins de morsure au moment de la mise en place de l’inhibition de la morsure
-         Il use davantage de comportements d’apaisement, que de contacts brutaux ou d’agression
-         D’une manière générale il est plus visuel que vocal ou tactile dans sa communication avec les congénères
-         Il aboie rarement, sauf en cas de danger pour le signaler, ou bien pour éloigner des intrus



Comment identifier le loup du chien en fonction des indices laissés é

-         On trouve les excréments, qui chez le loup contiennent : poils, fragments d’os (par rapport à ceux du chien domestique)

-         Les traces de pattes dans la terre ou la neige sont souvent semblables (berger allemand). 
        Celles du loup pourraient être différenciées par le fait que le talon est plus épais, plus large et détaché, le pied plus serré, les ongles médians parallèles et serrés, la face du coussinet laisse une empreinte rectiligne alors que chez le chien elle est bosselée.

-         L’idéal c’est de faire une analyse ADN des excréments, des poils, de l’urine ou du sang   
 


Absence de stop, oreilles courtes droites et arrondies, gueule plus fendue, masque facial (joues) clair, yeux en amande...
 
 

 
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