“  MM. Les gendarmes allemands sont parfois plus ardents à poursuivre qu’il ne convient, ou peut – être faudrait – il le soin délicat de garder la frontière à ceux d’entre eux dont le sang – froid a été éprouvé. On ne s’exposerait pas à des incidents du genre de celui qui vient de se passer à Homécourt.
Un jeune homme a été poursuivi par des gendarmes allemands qui ont tiré sur lui des coups de revolver, alors qu’il était sur la terre française, à 80 m au moins de la frontière.
On le surveillait ; on savait que de temps en temps il s’aventurait sur le territoire annexé. Or, il avait déserté l’armée allemande, ne voulant point servir les ennemis de son pays d’origine.
Un jour donc qu’il chargeait une charrette de foin en terre annexée, un gendarme allemand lui ordonna de le suivre. Le jeune homme s’empressa de courir vers la France. Mais 2 autres gendarmes, cachés jusque là, s’élancèrent tout à coup pour lui barrer la route. Ils y auraient réussi assurément, si le chien du jeune homme n’était venu à son secours et n’avait forcé les gendarmes à lâcher prise. Brave chien, va ! ”