Il n'y a pas que les chiens qui mordent, certains enfants le font, lors des visites du chien-visiteur cela peut arriver avec certains enfants autistes.
Lorsqu’un enfant mord : Quels sont les risquesé
Malgré toutes les précautions, des blessures se produisent encore en garderie. De par leur nature, les enfants sont très actifs, et certains sont agressifs ou anxieux. Ils peuvent pousser, bousculer ou même mordre un autre enfant dans la salle de jeu. Si votre enfant est mordu par un camarade, vous vous inquiéterez peut-être de la possibilité d’infection. Cette feuille-guide vous donne des renseignements précis sur les risques des morsures humaines et sur les soins qu’il faut alors administrer.
Mon enfant a été mordu à la garderie; est-ce une situation fréquenteé
La morsure risque-t-elle de s'infecteré
Comment soigner des morsures en garderieé
Mon enfant a été mordu à la garderie; est-ce une situation fréquenteé
Les enfants des garderies mordent souvent, mais la plupart de ces morsures sont sans danger et ne transpercent pas la peau. Les sondages démontrent que jusqu’à la moitié de tous les enfants des garderies ont été mordus sur une période d’un an. La plupart de ces morsures sont administrées en septembre, au début de l’année de la garderie. Les tout-petits (de 13 à 24 mois) sont les plus mordus. Les morsures sont surtout administrées aux bras et au visage. Seule une morsure sur 50 (2 %) traverse la peau. Aucun enfant n’a dû consulter un médecin par suite d’une morsure.
La morsure risque-t-elle de s'infecteré
Il est rare que des morsures humaines s’infectent, et ces infections se produisent généralement après des batailles entre adultes. Les morsures graves sont peu fréquentes en garderie et ne provoquent à peu près jamais d’infection bactérienne.
Les virus de l’hépatite et le virus d’immunodéficience humaine
Règle générale, l’hépatite B se transmet au contact des muqueuses (la peau ou les yeux, par exemple) avec le sang ou la salive de personnes infectées. Le virus n’est pas transmis par simple contact de la salive avec une peau saine. Ainsi, seule une morsure qui transperce la peau peut transmettre le virus de l’hépatite B. Un enfant atteint d’hépatite B qui en mord un autre au point de lui transpercer la peau peut exposer l’enfant mordu à une infection à l’hépatite B. Une autre situation très à risque se produit lorsqu’un enfant non vacciné mord un enfant infecté, et que le sang de l’enfant infecté pénètre dans la bouche du mordeur. Dans ce cas, l’enfant non vacciné contre l’hépatite B doit être traité par un médecin.
Le risque de transmettre le virus d’immunodéficience humaine (VIH) par une morsure subie en garderie, même lorsque la peau est transpercée, est infime. Il n’est pas recommandé d’administrer des médicaments anti-VIH à l’enfant.
Comment soigner des morsures en garderieé
Si votre enfant a été mordu par un autre enfant en garderie, voici ce qu’il faut faire. Si la peau n’est pas transpercée, nettoyez la blessure à l’eau savonneuse, appliquez une compresse d’eau froide et réconfortez votre enfant. Si la peau est transpercée,
- laissez la blessure saigner lentement;
- nettoyez soigneusement la blessure à l’eau savonneuse;
- appliquez un antiseptique léger;
- vérifiez si votre enfant a bien reçu le vaccin conte le tétanos et assurez-vous que ce vaccin est à jour;
- surveillez la blessure au cours des quelques jours suivants;
- si celle-ci devient rouge ou commence à enfler, appelez votre médecin;
- demandez à votre médecin si votre enfant devrait se faire vacciner contre l’hépatite B.
Ces renseignements ne devraient pas remplacer les soins et les conseils médicaux de votre médecin. Ce dernier peut recommander des variations au traitement tenant compte de la situation et de l’état de votre enfant.
Cette information peut être reproduite sans permission et partagée avec les patients et leur famille.
(Révisée par le conseil d’administration de la Société canadienne de pédiatrie.)
Pour de plus amples renseignements : Une morsure dans la salle de jeu : La prise en charge des morsures humaines en garderie
Source : Élaboré par le comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la SCP. Publié dans Paediatrics & Child Health, septembre-octobre, 1998.
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