APPLICATIONS des
APPLICATIONS des LOIS d’Apprentissage en ÉDUCATION CANINE
1 - La méthode classique pure - Utilisée depuis les années 1900, le début du « dressage ». - Basé sur la punition « stimulus aversif » et la contrainte « stimulus à effet mécanique » - Le sujet apprend par conditionnement à éviter, un comportement qui a pour lui des conséquences défavorables - on lui apprend qu’elles sont les réponses à éviter s’il ne veut pas être puni - le stimulus aversif est présent, et la réponse permet à l’animal de s’y soustraire « laisse et collier » - le stimulus aversif n’est pas présent mais l’animal, suite à un signal, effectue une réponse qui permet d’empêcher qu’il ne survienne « ordre : au pied »
La punition
- Le but est d’apprendre au chien à associer un signal avec un stimulus aversif
- Au pied ! Il doit coller à la jambe, sinon coup de sonnette avec le collier
- Le stimulus aversif est adapté à l’individu est à la volonté de raccourcir le temps de l’apprentissage : collier étrangleur, étrangleur à pointes, collier électrique, coup de badine etc.
- À chaque fois que le chien produit la réponse non souhaitable : écart, distraction, le stimulus aversif survient.
- À un ordre donné, correspond une réponse donnée.
- Le stimulus aversif doit être administré chaque fois que la réponse est incorrecte, de manière immédiate.
La contrainte
Il s’agit d’exercer un effet mécanique, le plus souvent avec la main, sur une zone du corps « sensibilité tactile et somato-sensorielle » afin de favoriser l’apparition de la réponse : assis—coucher—debout—rester sur place—rapport d’objets—etc.
Dans la méthode classique pure, elle est accompagnée de la punition : pour obtenir l’assis, -- sur le collier vers le haut d’une main et appuyer fortement sur les fesses de l’autre main.
Le stimulus à effet mécanique réduit la possibilité de produire des réponses incorrectes, l’apprentissage est rapide
LES DANGERS DE LA MÉTHODE CLASSIQUE
ELLE DOIT ÊTRE PARFAITEMENT ADAPTÉE À LA SENSIBILITÉ DU SUJET
L’UTILISATION DES STIMULI AVERSIFS MÈNE SOUVENT À LA « DÉTRESSE ACQUISE ».
LORSQUE LE SUJET EST INCAPABLE D’APPRENDRE UNE RÉPONSE D’ÉCHAPPEMENT OU D’ÉVITEMENT À UN STIMULUS AVERSIF, SUITE À DES PRÉSENTATIONS RÉPÉTÉES DANS DES CONDITIONS OÙ IL NE PEUT S’Y SOUSTRAIRE.
ON CONSTATE UNE APATHIE OU UNE HYPEREXCITABILITÉ AINSI QUE DIFFÉRENTS TROUBLES DU COMPORTEMENT, EN DEHORS DU CADRE STRICT DU CONDITIONNEMENT : ANXIÉTÉ, AGRESSIVITÉ...
À L’HEURE ACTUELLE, CETTE FORME DE « DRESSAGE » QUI CONSIDÈRE LE CHIEN COMME UNE MACHINE EST LARGEMENT DEPASSÉE, D’AUTANT PLUS QUE CELA EXIGE DU « DRESSEUR » DE POUVOIR S’INTÉGRER DANS LA SITUATION ANXIOGÈNE EN PERMANENCE.
LA MÉTHODE CLASSIQUE
LA MAJORITÉ DES ÉDUCATEURS OU DES DRESSEURS UTILISENT PLUTÔT UN MÉLANGE DE CONTRAINTE, DE PUNITION, ET DE RÉCOMPENSES
PAR EXEMPLE :
Pour la marche au pied en laisse, le chien est toujours puni par des coups de sonnette sur le collier, mais lorsqu’il adopte le bon comportement, il est récompensé d’une caresse, des friandises ou de la balle de jeux.
SI L’ON SUIT LA PROGRESSION INDIQUÉE DANS LES LOIS D’APPRENTISSAGE : PHASE DE RENFORCEMENT CONTINU, INTERMITTENT, ALÉATOIRE... EN SUPPRIMANT PROGRESSIVEMENT LES AIDES « CONTRAINTES ET PUNITION », ON PEUT PARVENIR À DES OBÉISSANCES CORRECTES, MÊME SI ELLES DEMEURENT UN PEU MÉCANIQUES.
LA MÉTHODE ANGLAISE « BISHOP » ISSUE DE LA PRÉPARATION EN ANGLETERRE DES CHIENS D’OBÉDIENCE DANS LE PUR STYLE DES « handlers » POUR LA PRÉSENTATION EN EXPOSITION, EN EST L’ILLUSTRATION. L’ACCENT EST MIS SURTOUT SUR LA CONTRAINTE AVEC EFFET MÉCANIQUE DE LA LAISSE ET DE LA MAIN, POUR OBLIGER LE CHIEN À RENTRER DANS UN CADRE PRÉCIS.
LA MÉTHODE NATURELLE ©
. MISE AU POINT EN 1979 À PARTIR DES LOIS DE L’APPRENTISSAGE ET DE L’EXPÉRIENCE DE TERRAIN. . Basée uniquement sur des renforcements positifs.
. Il n’existe aucune contrainte, il n’y a pas de laisse et on ne touche par le chien de la main.
. Le principe de base est, l’ignorance des mauvais comportements et le renforcement des comportements recherchés, « le contraire de la méthode classique »
Exemple : la marche au pied sans laisse. Le chien s’écarte ou est distrait, on ne fait rien, dès qu’il est correctement au pied, on récompense. Au bout d’un certain temps, si l’on suit la progression indiquée, phases de renforcement continu, intermittent, aléatoire... seuls les bons comportements demeureront. DEUX FAÇONS DE PROCÉDER : 1 - DES QU’UN COMPORTEMENT INTÉRESSANT APPARAÎT PAR HASARD, ON DONNE LE SIGNAL (ORDRE) QU’ON VEUT FAIRE MÉMORISER ET ON RÉCOMPENSE.
AU BOUT D’UN CERTAIN TEMPS, L’ASSOCIATION EST CRÉÉE DANS L’ESPRIT DU CHIEN ET, À UN SIGNAL DONNÉ, IL EXÉCUTE LE COMPORTEMENT QUI Y CORRESPOND.
EXEMPLE : LE CHIEN S’ASSOIT, ON DIT « ASSIS » ET ON FÉLICITE.
2- ON PROVOQUE LE COMPORTEMENT RECHERCHÉ. ON DONNE LE SIGNAL (ORDRE) QU’ON VEUT FAIRE MÉMORISER ET ON RÉCOMPENSE. EX : LE RAPPEL, AU MOMENT OÙ IL VOIT LA GAMELLE ET COURT VERS LE MAÎTRE. LA GESTUELLE
DANS CETTE MÉTHODE, CHAQUE ORDRE EST ACCOMPAGNÉ D’UNE GESTUELLE PRÉCISE, CE QUI PERMET D’AUGMENTER LE SIGNAL. ASSIS—LA MAIN QUI TIENT LA RÉCOMPENSE S’ELÈVE AU-DESSUS DE SA TÊTE, CE QUI L’INCITE A PRENDRE LA POSITION. COUCHÉ—LA MAIN DESCEND DEVANT SES PATTES. DEBOUT—IL EST EN POSITION ASSISE, LA MAIN PART PARALLÈLEMENT AU SOL À PARTIR DE SON MUSEAU. DEVANT—AU RAPPEL LA MAIN EST À LA HAUTEUR DU NOMBRIL DU MAÎTRE, POUR QU’IL VIENNE TRÈS VITE, SOIT À LA BONNE DISTANCE, ET LÈVE LA TETE. LA MARCHE AU PIED—LA MAIN DROITE TIENT LA RÉCOMPENSE ET PLACE AINSI LE CHIEN AU BON ENDROIT. Le rappel au pied. Au moment où il revient, la main gauche qui tient la récompense, fait un arc de cercle pour qu’il vienne se mettre parallèlement à son maître. La gestuelle permet plus tard d’utiliser les deux canaux de communication, soit le geste, soit l’ordre, soit les deux. Le fait de tenir la récompense dans la main permet de l’orienter avec une grande précision au bon endroit. Il faut imaginer que celle-ci est « psychologiquement » comme un fil invisible qui l’attire.
L’Esprit de la Méthode Naturelle : 1- La démarche Ethologique
Elle consiste à faire preuve d’Empathie : se mettre à la place du chien, tenter de penser comme lui, essayer de comprendre ses réactions, devancer ses désirs, anticiper ses réticences.
Il ne faut pas faire d’anthropomorphisme en projetant sur l’animal la psychologie humaine, il ne faut pas non plus le définir comme une mécanique qui répond à des lois.
Chaque individu est unique – On peut résumer en disant qu’il est fait de 20% de génétique et de 80% de milieu, ce qui signifie qu’on peut orienter ses comportements et le façonner.
2 - Le but recherché est la vitesse, la précision et la joie dans l’exécution - La vitesse est obtenue par la motivation. Les renforcements sont d’abord de type primaire et liés à un instinct très fort « l’alimentation ». On utilise l’aliment que le chien préfère (croquette, fromage, viande, etc.) - En cas de manque de motivation, on créera un état de privation. Pas de gamelle la veille et exercices le lendemain. - Dès que le chien exécute correctement, on passe à un renforcement moins fort comme l’instinct de proie (jouet, boudin), puis à un renforcement secondaire (caresses, félicitations).
La Précision!
Attention, au début l’excès de motivation peut engendrer des débordements, afin de s’approprier la récompense, ceci est normal.
A la marche, il saute contre le maître et se place de travers à l’assis.
Au fil des répétitions, il apprend qu’il ne sera récompensé que s’il se trouve au bon endroit.
On peut jouer sur la force de la récompense : 1, 2, 3,
On peut utiliser du matériel. Si le maître ne doit pas le toucher, par contre il peut être obligé de se placer au bon endroit car il ne peut mettre son corps autrement : Marche le long d’une clôture, Rapport d’objet dans un couloir, En avant avec un entonnoir.
La main qui tient la récompense fixe la tête du chien, dans une direction donnée et à une distance donnée du maître, donc le corps s’oriente où on le désire. Imaginez un aimant et un bout de fer !
2 -Vitesse:
Une motivation forte donne une action rapide pour l’obtenir. Comme il n’y a jamais de contrainte, il n’existe aucune appréhension de mauvaises expériences antérieures. Le chien se donne à fond.
3 - Joie au travail:
Dans cette méthode, la notion de travail, donc « d’obligation à exécuter, sinon… » n’existe pas, le chien a l’impression qu’il joue tout le temps avec son maître, il ne s’aperçoit pas que celui-ci met en place des apprentissages.
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