"Plus sensible au souvenir des bienfaits qu'à celui des outrages, il ne se rebute pas contre les mauvais traitements, il les subit, les oublie, ou ne s'en souvient que pour s'attacher davantage; loin de s'irriter ou de fuir, il s'expose de lui-même à de nouvelles épreuves; il lèche cette main, instrument de douleur, qui vient de le frapper, il ne lui oppose que la plainte et le désarme enfin par la patience et la soumission"
BUFFON- oeuvres choisies
Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi é Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau é [..]
Pour moi, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucune moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est ce pas affreux, n'est ce pas angoissant é
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Emile Zola,
Le Figaro, 24 mars 1896 |
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